Le développement de la nouvelle gamme d'huiles entières Planto de Fuchs Lubrifiants à destination de l'usinage a été développée non seulement pour améliorer l'utilisation et les performances du produit, mais également pour disposer d'un produit conforme à la nouvelle norme européenne CLP (Classification, étiquettage et emballage) pour les industries chimiques qui entre en application le 1er juin 2015.
Le nouvel étiquettage mettra en particulier l'accent sur la dangerosité de la majorité des huiles minérales utilisées en usinage au moyen d'un pictogramme et d'un avertissement très clair : "H304 : Danger par aspiration : Peut être mortel en cas d'ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires"
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La lubrification d'une huile minérale se fait par les hydrocarbures tandis que celle d'une huile minérale se fait par les acides gras » précise Anthony Houlé, chef de produits Usinage de FUCHS Lubrifiant France. Ce qui explique que ces dernières ne sont pas concernées par cet étiquettage.
De plus, l'INRS a émis la recommandation (R 451) qui indique que « dans des conditions sévères d’usinage, les huiles minérales peuvent s’enrichir en HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) cancérogènes. » Les huiles formulées à base d’esters végétaux ne peuvent former des HAP car elles sont dépourvues de cycles aromatiques dans leurs compositions.
Onze références d'huiles entières végétales Fuchs Planto répondent aux différentes problématiques d'usinage
Fuchs a démarré la mise en œuvre d'huiles basées sur la technologie végétale en 1975. Elle bénéficie donc de 40 ans de retours d'expérience dans ce domaine. Si, à l'origine, les huiles étaient fabriquées à partir de produits naturels qui rencontraient certaines limites techniques. C'est en 2003 qu'un virage important a été pris par la recherche sur la gamme Planto : il s'agissait d'anticiper suffisamment les évolutions réglementaires et de profiter d'un nouveau process de fabrication. Ce procédé associe toujours des matières première naturelles (huiles de colza, de tournesol, de palme ou d'olive) à une modification chimique pour en améliorer les propriétés : la viscosité, le taux d'évaporation, la stabilité à l'oxydation, la stabilité à l'hydrolyse qui évite la dégradation de l'huile en cas de pollution par l'eau, la biodégradabilité qui atteint 95% et la tendance au moussage pour le travail à très haute pression.
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Un des gros avantages des esters à base végétale est le très faible taux d'évaporation sous la forme de brouillard d'huile. La consommation est donc moindre et l'environnement de travail plus propre et sain. Même si l'huile végétale est plus chère à l'achat, son coût global d'exploitation est très intéressant. » appuie Anthony Houlé. «
Sa seule contrainte est son incompatibilité avec les joints nitrile qui sont de moins en moins utilisés et c'est pour cette raison que nous nous assurons de la nature des joints dans les machines de nos clients. ».
Certains secteurs économiques sont à la pointe de l'utilisation des huiles végétales pour différentes raisons. Par leur utilisation, le secteur aéronautique souhaite assurer la pérennité de ses process de fabrication. Les fabricants de matériel médical (scalpels, implants divers), quant à eux, ont également engagé ce virage pour limiter l’impact toxicologique des huiles de coupe. L'horlogerie est très intéressée par ces huiles très fluides et inertes par rapport aux métaux jaunes. Pour Anthony Houlé, «
si l'industrie générale est encore timide sur le sujet, nous nous attendons à une accélération à partir du 1er juin. »
La gamme Planto a été testée en Allemagne depuis plus d'un an avant d'être lancée à l'international en 2015. Elle est organisée autour de 11 références pour répondre aux différents types d'usinage et de métaux.