Le département « Inspection et contrôle » de l'Institut de Soudure dispose dans cinq de ses centres régionaux, d'un procédé de contrôle non destructif très innovant : la radiographie numérique par écran photo stimulable.
Cette technologie proposée sous formes de prestations de services par l'Institut de Soudure, présente des avantages en terme à la fois de radio protection et de productivité. Elle consiste à utiliser en lieu et place des films radiographiques conventionnels, un écran constitué de cristaux aptes à capturer une image lors de leur exposition à un flux de photons. L'image ainsi formée est lue par un numériseur à l'aide d'un faisceau laser. Il s'ensuit une émission de lumière dans le domaine visible, lumière qui est captée puis numérisée. L'image ainsi obtenue est stockée sur PC. L'écran peut alors être effacé (en l'exposant à une forte lumière blanche) puis réutilisé un grand nombre de fois (jusqu'à 100 fois dans certains cas).
La technologie en plus d'éviter l'emploi de multiples films et leurs traitement peu écologiques, permet de diviser par un facteur d'environ le temps d'exposition ou l'activité de la source. Il faut noter que la réduction des débits de dose offre la possibilité de réaliser des contrôles en atelier ou en ville sans qu'il soit nécessaire d'évacuer les lieux ou de stopper les autres intervenants.
Marchés
La radiographie numérique est particulièrement bien adaptée à la recherche de points de corrosion (chancre, piqûre, corrosion généralisée) sur les installations industrielles. Elle permet aussi d'assurer la quantification des indications détectées (mesure d'épaisseur résiduelle, mesure de diamètre), et le suivi dans le temps de l'évolution de la corrosion. La technique peut également aider à la détection de corps étranger dans une capacité (tuyauterie, vanne, etc.)
L'Institut de Soudure qui est actuellement le seul prestataire de services en France à disposer de cette technologie, rencontre un franc succès. L'un des cinq équipements acquis est actuellement utilisé chez l'un des ténors de l'industrie du pétrole dans le cadre d'une campagne de suivi de corrosion sur des tuyauteries de l'une de ses raffineries. Un autre des équipements est, lui, employé au sein d'une entreprise spécialisée dans l'énergie pour contrôler des éléments de turbines (détection de résidus de grenaillage). Dans le cas de cette application, le temps de contrôle est passé de 15 minutes en radiographie conventionnelle à désormais 3 minutes.
Récemment l'Institut de Soudure a passé un contrat avec un grand groupe industriel pour le contrôle d'appareils électriques. Il s'agit de rechercher le positionnement de fils électriques noyés dans une résine de forte épaisseur.