Les tôles oxycoupées de 25 à 30 mm d’épaisseur sont découpées sur 5 tables d’oxycoupage double table à 6 chalumeaux. Chaque machine ne traite qu’un type d’épaisseur pour optimiser les réglages. Les plaques et tôles à traiter parviennent à l’entreprise en juste à temps afin de limiter le stock.
Précédemment l’ébavurage était réalisé manuellement à la meuleuse. Cette opération bruyante et poussiéreuse était pénible (TMS) pour les deux à trois opérateurs mobilisés en permanence et en terme d’organisation : installation de tables aspirantes, palans pour le retournement des pièces de 10 à 60 kg, etc. Et le risque d’écrasement lors des manipulations de pièces était toujours présent.
Autre problème de l’ébarbage à la meuleuse, la corrosion : d’un côté, on enlève la scorie et de l’autre on crée une arête vive. Une couche de protection sur une arrête de ce type ne tient pas suffisamment longtemps en conditions réelles d’utilisation.
L’ébavureuse Lissmac permet d’éviter les retournements de pièces qui pèsent de 10 à 60 kg. (Photo BG)
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Notre but avec l’ébavureuse Lissmac était double : éviter les retournement pendant le traitement de surface et obtenir un arrondi des arrêtes pour que l’accrochage de la peinture soit satisfaisant. Pour éviter le retournement, il nous a paru évident que l’ébavurage devait se faire sur les deux faces en même temps. En sortie d’ébavureuse, les pièces peuvent passer au grenaillage pour blanchir totalement les faces et les arrêtes dans le but d’enlever la calamine : elle est en effet dangereuse pour les opérateurs sur presse plieuse qui peuvent recevoir un éclat de métal dans les yeux lors du pliage et est de plus néfaste pour les outils de pliage ou de perçage et nuisent à la qualité du soudage » témoigne Christian Lamy.
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Nous avions également la contrainte de continuer à travailler en flux tendus au moment où nous avons intégré une cinquième machine d’oxycoupage et d’intégrer l’ébavureuse entre les tables d’oxycoupage et la grenailleuse, tout en mobilisant moins de personnes pour cette étape. Sans la machine Lissmac, l’arrivée d’une nouvelle table d’oxycoupage aurait provoqué un goulot d’étranglement. »
Lissmac : on n’est jamais mieux servi que par soi-même
L’activité machines d’ébavurage est née au tournant des années 2000 alors que l’entreprise, grande utilisatrice de tôles découpées au laser pour la fabrication de machines de chantier et de manipulateurs industriels recherchait un moyen de traiter les tôles après découpe. Les solutions existantes qui ne traitaient qu’une face à la fois n’ont pas été jugée suffisamment satisfaisante par la direction de l’entreprise.
La première machine a donc été utilisée en interne. Quelques mois plus tard des partenaires et clients de l’entreprise ont manifesté leur intérêt lors de la visite de l’usine et Lissmac s’est donc mise à en fabriquer pour des entreprises extérieures. Alors que la première version de la machine ne faisait que décalaminer les chants de la tôle, des recherches ont été menées pour arrondir les contours : un gros travail a été effectué sur les bandes abrasives afin de pouvoir éliminer des bavures de plus en plus importantes afin d’attaquer le marché des pièces découpées au plasma ou oxycoupées.
Ebavureuses Lissmac (gauche) et polisseuse brosseuse Steelmaster (à droite). (Photo Lissmac)
A l’heure actuelle, la gamme Lissmac peut traiter des pièces découpées au laser, plasma, jet d’eau, oxycoupées ou poinçonnées. L’entreprise s’est également intéressée à la finition de surface pour réaliser des pièces d’aspect : polissage, brossage avec un certain grainage. C’est ainsi qu’en avril 2012, Lissmac a racheté la société allemande Steelmaster dont c’était la spécialité.
Accéder à la première partie du reportage :
Agroma : du meulage manuel à l’ébavurage double face avec Lissmac (1/2)