Février : le marasme
Après un mois de janvier en rupture avec la tendance positive observée fin 2003, les affaires ont continué de se dégrader en février.
Les entrées de commandes et les facturations sont globalement en baisse, et ce pour tous les secteurs représentés au sein du SYMAP comme du SYMO.
Les vacances d'hiver semblent avoir eu un impact négatif sur l'activité comme c'est maintenant le cas à chaque période de congé. Ce phénomène se traduit notamment par la baisse des chiffres d'affaires en produits consommables et prestations de services.
Parallèlement, la charge de travail chez les clients semble encore insuffisante.
Les prises de commandes sont souvent des réalisations issues d'un labeur commercial de longue haleine. L'activité commerciale et SAV serait même en sommeil selon les vendeurs d'équipements et d'accessoires et périphériques de machines. Peu d'affaires nouvelles donc et un climat quelque peu attentiste.
Les manifestations commerciales, le Simodec sur la première semaine de mars et surtout Industrie 2004 durant la dernière semaine, donneront le ton pour le trimestre voire le semestre à venir.
Seuls quelques projets automobile pourraient animer le marché tels l'attribution du projet PRINCE (moteur commun PSA/BMW) de la Française de Mécanique ou des développements à Valenciennes. D'ores et déjà, les conditions d'obtention des affaires par les sous-traitants laissent augurer de prix très tirés pour les fournisseurs. La concurrence est d'ailleurs exacerbée compte tenu du faible volume des dossiers actuellement traités.
La trésorerie des entreprises est particulièrement tendue et on s'attend à des défaillances d'ici la fin mars. Les problèmes de délai de paiement sont de plus en plus aigus. En corollaire, le financement des investissements est de plus en plus difficile à trouver.
D'un point de vue sectoriel, la clientèle des moulistes est sinistrée. Le décolletage semble mieux se porter. La demande paraît en effet plus soutenue pour les pièces de révolution. Les ventes de tours pourraient donc en bénéficier.
Côté mesure, le marché du contrôle sur ligne est en augmentation sur un segment qualifié de porteur. Toujours dans la mesure, on constate un redémarrage de la demande de petits biens d'équipement.
Dans l'assemblage, la tendance est meilleure mais, là aussi malheureusement, la délocalisation de la production vers les pays à bas coûts se confirme et pénalise notre industrie.
La visibilité est quasiment nulle et la grande irrégularité de l'activité rend la gestion des entreprises hautement périlleuse. Ainsi, l'incertitude prévaut dans un contexte toujours très difficile.
Les dirigeants attendent avec une impatience mêlée d'inquiétude le rendez-vous biennal de la profession à Villepinte du 22 au 26 mars.
Sans sursaut des investissements après cette échéance, d'autres échéances pourraient se révéler redoutables à affronter?