Alors que les commentaires des professionnels laissaient entrevoir une amélioration de la situation commerciale durant l'été, la rentrée s'avère morose et le frémissement observé précédemment, un feu de paille. Septembre ne sera pas le mois de la reprise tant attendue même si on n'enregistre plus de dégradation.
Des attentes fortes demeurent néanmoins pour le dernier trimestre, et plus précisément sur octobre, du fait d'un nombre significatif de dossiers en cours qui pourraient éventuellement se concrétiser durant ou à l'issue de l'EMO - exposition européenne de la machine-outil qui se tient à Milan ce mois-ci.
Certains projets d'investissement, notamment dans l'automobile, sont pour l'instant reportés, au mieux à la fin de l'année, plus probablement sur 2004. L'aéronautique semble être le secteur le plus porteur actuellement bien qu'une reprise nette du volume d'affaires ne soit pas envisagée avant 2005/2006.
On observe beaucoup de dépôts de bilan dans la clientèle. Nombre de machines d'occasion pourraient revenir sur le marché ce qui risque de pénaliser l'offre de matériel neuf.
Les plus petites entreprises, en particulier, ne vont pas bien. Les trésoreries sont à l'étiage.
Des investissements productifs d'industriels français à l'étranger sont de plus en plus souvent constatés.
Globalement, la concurrence exacerbée nuit à la rentabilité des affaires traitées, plus encore pour les « petites » machines. Parallèlement, les clients rechercheraient davantage des solutions de process complètes. Les quelques affaires traitées sont fréquemment à fort contenu technique surtout en fraisage (centres d'usinage UGV-UTGV-palettisés') et donc à risque financier plus élevé compte tenu du montage plus complexe des offres et des temps d'études nécessaires.
La demande étant orientée vers une meilleure rentabilisation du parc existant, les fournisseurs d'accessoires et périphériques de machines permettant des gains de productivité résistent mieux au marasme actuel.
La visibilité reste faible face aux fluctuations de l'activité chez les clients avec une nouvelle baisse constatée depuis la mi-septembre et une charge de travail qui, globalement, n'occupera les ateliers que sur le court terme.
D'ores et déjà, en matière de facturation et compte tenu des délais de livraison, il est confirmé que 2003 sera une mauvaise année. Une chute des ventes de l'ordre de 15 à 20 % est attendue alors que, l'an dernier, le marché s'était déjà contracté de 27 %.