Analyse de conjoncture du SYMO (Avril 2003)

Si les demandes de devis ont cru en avril, les prises de décision sont toujours aussi rares. Comme les mois précédents, les industriels se montrent attentistes. La visibilité des affaires demeure faible car la tendance de l'activité est caractérisée par une forte irrégularité.

Le marché s'est donc stabilisé à un point bas et aucun élément nouveau ne semble indiquer une reprise marquée des achats d'équipements.

Les conditions commerciales sont dégradées. Les systèmes d'enchères inversées utilisés par certains clients, notamment dans l'automobile, fragilisent encore les marges des entreprises. Dans ce contexte, certains fabricants européens rechercheraient des solutions pour fabriquer leurs machines à l'extérieur de l'Europe à des coûts salariaux inférieurs. Deux projets importants lancés par les constructeurs automobiles français devraient déclencher des investissements au mois de mai. D'autres programmes ont cependant été décalés.

Le secteur du moule reste sinistré alors qu'une reprise sensible est observée chez les décolleteurs de Haute-Savoie. Même les ventes de machines dédiées aux opérations d'usinage pour le secteur connectique semblent reprendre.

Globalement, les carnets de commandes sont soutenus par des achats ponctuels de matériels de grande capacité ou d'équipements technologiquement sophistiqués. Toutefois, les clients continuent à optimiser l'utilisation de leur parc machines avant d'investir.

Autre point inquiétant, la demande de produits consommables (outils coupants) est faible depuis quelques semaines. La production aurait-elle encore ralentie comme le laisse supposer la moindre sollicitation des services après-vente, en particulier dans le domaine des commandes numériques ?

Quoi qu'il en soit, les dirigeants sont persuadés que l'on ne retrouvera plus le volume de vente enregistré avant la crise. Une adaptation structurelle des organisations de commercialisation des machines-outils est d'ailleurs d'ores et déjà entamée.