Après les quelques signes positifs enregistrés au mois de juin, la tendance du marché a marqué, pour la première fois de l'année, un redressement sensible en juillet. Le mois d'août a, quant à lui, été très calme mais cette période demeure peu significative pour la profession de la machine-outil.
La charge de travail de la clientèle est globalement bonne comme en témoigne l'activité assez soutenue des services après-vente. Parallèlement, on note une progression des consultations et des projets d'investissement qui, selon certains professionnels, pourrait préfigurer une accélération prochaine des prises de décision.
Les différents secteurs clients sont concernés mais plus particulièrement l'aéronautique et ses sous-traitants alors que le domaine du moule reste sinistré.
Dans ce contexte, les entrées mensuelles de commandes sont revenues à des niveaux jugés satisfaisants par beaucoup, la situation ne semblant plus se dégrader.
Le bouclage du financement des dossiers est toujours difficile et, face à l'augmentation des dépôts de bilan, on peut craindre un nouveau durcissement des conditions d'obtention des prêts. Dans le même temps, l'allongement des délais de paiement indique que les trésoreries sont sous pression.
Des signes encourageants, bien qu'encore timides, en provenance des Etats-Unis et du Japon (où la production des matériels augmente), laissent présager une reprise de l'investissement industriel en Europe dès le début de 2004. Ce redémarrage pourrait toutefois être partiellement contrarié par un ralentissement dans l'automobile, secteur qui, jusqu'à présent, avait permis aux vendeurs d'équipements d'éviter le pire.
Enfin, les espoirs des fournisseurs de machines se portent vers l'EMO de MILAN, exposition qui pourrait ainsi providentiellement coïncider avec le sursaut actuel des ventes.
Il faudra au moins attendre cette échéance pour affirmer qu'une reprise est réellement en cours car les remontées d'informations commerciales ne permettent pas encore de restaurer une visibilité à plus long terme de l'évolution de la demande.
Après avoir fait preuve d'un pessimisme prudent, les professionnels affichent désormais un optimisme très mesuré...