L'activité s'est stabilisée à un niveau relativement bas en novembre selon les professionnels regroupés au sein du SYMO.
Quelques affaires se traitent avec une grande difficulté et une très forte concurrence car, dans l'ensemble, les constructeurs cherchent à réduire les stocks. Pour certains fournisseurs, on devine qu'il s'agit d'une politique de court terme s'apparentant à un comportement de survie.
La situation du secteur de la fabrication d'outillage est toujours aussi préoccupante. Le dépôt de bilan du groupe ARIES ne laisse pas d'inquiéter la profession avec des répercussions en cascade redoutées pour la sous-traitance. La sous utilisation des capacités de production se traduit naturellement par un gel des investissements chez nombre de moulistes. Cependant, toute généralisation est à proscrire, tant la charge de travail semble inégalement répartie.
On note en revanche un réveil de la demande dans le secteur de l'éducation.
En termes de produits, un léger sursaut dans la demande de tours à CN a été enregistré le mois dernier.
Par ailleurs, l'activité de rénovation de machines se maintient puisque, renonçant à de nouveaux investissements, les utilisateurs sont amenés à prolonger la vie de leurs équipements en place et améliorer leurs moyens existants. A contrario, le marché de l'occasion tourne au ralenti.
Point plus positif, si l'activité de service après-vente ne connaît pas encore de croissance sensible, elle a cessé de se dégrader. Parallèlement, les ventes de consommables et de biens de semi investissement sont mieux orientées. Les plus optimistes y décèlent un signe de timide reprise mais l'exercice des prévisions s'avère particulièrement ardu, les réseaux commerciaux ayant du mal à prendre le pouls d'un marché souffreteux.
Si les concrétisations d'affaires sont encore trop rares, beaucoup de dossiers sont ouverts et le nombre de sollicitations augmente. Il est trop tôt pour affirmer qu'il s'agit d'un redémarrage des achats de matériel, l'utilisation des « queues » de budget 2002 pouvant expliquer cette tendance.
L'aspect le plus inquiétant de la situation actuelle est le pessimisme des clients qui ne ressentent pas d'amélioration et disent n'avoir aucune visibilité ou ne disposer d'aucun critère qui leur permettrait de reprendre confiance pour investir.
Le meilleur niveau des carnets d'ordres chez quelques industriels pourrait toutefois signifier que le pire de la crise est dernière nous.
