On constate une stabilisation à un point bas du marché de la machine-outil au mois de septembre.
Si la situation ne semble plus se dégrader, le niveau de l'activité est toujours faible et l'attentisme continue de prévaloir chez les investisseurs.
Les secteurs clients sont différemment touchés par la crise mais les PME/PMI et la sous-traitance de manière générale souffrent terriblement.
Le nombre des dépôts de bilan croît très rapidement, notamment chez les moulistes. Dans ce dernier secteur, la contraction du marché et la délocalisation de la production d'outillage réduisent les volumes traités. Parallèlement, les marges fondent tandis que la concurrence se fait plus rude face à une demande atone.
Dans ce contexte, les investissements sont repoussés de semaine en semaine, voire de mois en mois.
Quelques clients qui ont du travail passent commande contraints et forcés. La livraison rapide des équipements est alors exigée.
Pour éviter de renouveler leur parc, les industriels ont davantage recours au retrofit, en particulier pour mettre à niveau les commandes numériques et améliorer la productivité des matériels à moindres frais. Dans la même optique, les achats de logiciels de CFAO progressent car ils permettent à court terme une meilleure utilisation du matériel à des coûts relativement modérés comparés à ceux de l'acquisition d'une machine plus performante.
Globalement, les ventes de pièces détachées sont plutôt bien orientées et le recours au service après-vente s'est nettement repris le mois dernier.
Les sociétés de financement traitent des dossiers et des projets en cours pourraient regarnir les carnets de commandes ? 2003. Même si une reprise dès le début de l'année prochaine semble compromise, la crise est jugée moins profonde que celle du début de la précédente décennie.
L'inquiétude des professionnels est focalisée sur le rétrécissement inexorable du tissu industriel français constitué par les petites entreprises de la mécanique. Ils craignent qu'au sortir de la crise, qu'ils entrevoient toujours pour le deuxième semestre 2003, le marché soit devenu encore plus étroit.
Charges, 35 heures et délocalisation auront peut-être alors définitivement mis à genoux nos petits sous-traitants qui faisaient pourtant nos grandes industries'
Le rebond s'annonce difficile pour beaucoup de fournisseurs de machines-outils dont le volume d'affaires a d'ores et déjà été quasiment divisée par deux en 2002 par rapport à 2001.