Alors que s'ouvre le salon INDUSTRIE Paris, le Symop (Syndicat des entreprises de technologies de production) et Exposium, l'organisateur français du salon Industrie souhaitent que politiques, syndicats professionnels, professeurs et étudiants construisent ensemble un avenir en adéquation avec les attentes des entreprises industrielles françaises.
Sortir vite de la crise pour aborder les vrais problèmes
La crise que traverse aujourd'hui notre pays et l'annonce d'une journée de grève massive le 28 mars risquent de mettre en péril un événement de portée internationale comme le salon INDUSTRIE Paris, sachant qu'il génère un chiffre d'affaires de plusieurs millions d'euros dans le domaine de l'hôtellerie, du tourisme, de la restauration, des transports (air, fer, route)?
D'une seule voix, Jean-Paul Bugaud, directeur général du Symop (représentant l'ensemble de ses adhérents) et Benoît Gauthier, commissaire général du salon INDUSTRIE Paris déclarent : « Nous faisons appel à la raison et au bon sens de tous les acteurs de cette crise. D'autre part, nous souhaitons que l'industrie revienne véritablement au coeur des préoccupations économiques, sociales et éducatives de notre pays pour permettre à l'entreprise France de voir son avenir plus sereinement. »
Le point commun entre un avion, une voiture, un réfrigérateur et un bijou « made in France »
Ces produits, fleurons de l'industrie manufacturière française, n'existent que grâce aux « machines », outils de production et génératrices d'emploi.
Du 27 au 31 mars 2006 à Paris Nord Villepinte, le salon INDUSTRIE Paris 2006 rassemble tous les deux ans, plus de 60 000 professionnels de l'industrie manufacturière française et européenne.
Ce rendez-vous est très attendu car il permet de :
? donner une image dynamique et positive de l'industrie manufacturière française,
? créer une émulation de branche en réunissant en un lieu et sur une seule période tous les principaux acteurs d'un secteur (fabricants, importateurs, clients nationaux ET internationaux, étudiants, élèves-ingénieurs, professeurs, presse professionnelle),
? d'être le porte-parole national d'un marché de plus de 7000 entreprises mécaniciennes, regroupant 613 000 salariés et réalisant 88 milliards d'euros de CA. Les industries manufacturières représentent environ 12 % de la valeur ajoutée totale en France et contribuent de manière significative au dynamisme du secteur des services.
Les conséquences collatérales d'une irresponsabilité collective
Depuis une trentaine d'années, les métiers de l'industrie sont peu soutenus soit par les instances politiques, soit par les médias destinés à sensibiliser le grand public :
? Faible soutien politique ou médiatique sur les différents salons ou événements de la profession,
? Valorisation insuffisante des métiers de la filière technique auprès des jeunes (CAP, BEP, BTS, IUT et Ingénieurs) alors que les entreprises vont manquer de débutants professionnels,
? Limitation de la portée de la réforme de la taxe professionnelle encourageant l'investissement,
? Absence de véritable réponse publique face aux délocalisations.
Et ce, alors que l'espoir chez les industriels revient et que les initiatives se multiplient (action Robotcalisez pour les PME (robotiser pour ne pas délocaliser), succès de l'avionique française, affichage dans le métro sur le recrutement de techniciens ?).
Que le 28 mars permette aussi à tous de prendre conscience de nos forces !