Autre source de productivité, les logiciels de FAO, étendent leurs fonctionnalités. Résultat de plus de dix années de développement TopSolid 7, la solution phare de
Missler Software illustre cette évolution. «
Ce qui a permis l’intégration dans TopSolid7 de toutes les nouveautés apparues à l’aube du troisième millénaire, comme la parallélisation (MultiCore), l’usage du PDM, la compatibilité Web, ou l’imagerie de synthèse, explique Christian Arber, pdg de Missler Software.
Les premiers clients de cette version ont déjà pu constater un gain de productivité de l’ordre de 20 à 30%. » L’éditeur allemand
Open Mind a conçu un logiciel de CAO, le hyperCAD-S, adapté aux besoins spécifique des ateliers de mécanique. Il s’ajoute ainsi à son outil de FAO, le hyperMILL, et dispose d’un module original baptisé 'Déformation'. Ce dernier réalise des modifications globales et locales des zones de pièces à usiner, ce qui jusqu’à présent n’était souvent possible qu’à l’aide de techniques de modélisation complexes. Les autres améliorations d’hyperCAD-S comprennent les menus contextuels pour les parcours d’outil et la possibilité de verrouiller des éléments afin d’éviter qu’ils ne soient supprimés ou modifiés. La reprise du trajet d’outil 5 axes comporte également de nouvelles fonctions dans hyperMill. Pour la conversion des trajectoires 3 axes en 5 axes, il est désormais possible d’utiliser différents types d’outils, tels que les fraises tonneau et les fraises boules (lollipop). Ces nouvelles stratégies permettent de régler l’outil sur le modèle d’usinage. Cette fonction peut également être utilisée pour le dégrossissage avec hyperMAXX.
Les opérations d’usinage manuelles fastidieuses et chères, comme le polissage ou l’ébavurage, sont en cours d’être automatisées. Sur le stand de l’Institut pour la gestion de la production, les technologies et les machines-outils (PTW) de Darmstadt on découvrait ainsi l’ébavurage automatique piloté par un logiciel de FAO (fabrication assistée par ordinateur). Cette opération souvent manuelle, représente d’habitude jusqu’à 30% du coût total de la pièce.
Les éditeurs de logiciels de FAO regroupent par ailleurs, leurs forces pour proposer aux utilisateurs l’offre la plus globale possible. Dans la simulation par exemple,
CG Tech est partenaire avec
LMBA pour mieux maîtriser le couple outil-matière et avec United Technologies pour l’amélioration des opérations d’usinage. Ce qui réduira le temps de mise au point et de cycle ainsi que la variation des processus. La durée de vie des machines sera prolongée et la qualité des pièces, améliorée. L’éditeur annonce ainsi des partenariats avec les éditeurs de FAO comme Vero ou Missler Software. Même démarche pour
Spring Technologies qui ajoute continuellement de nouvelles fonctions à son logiciel phare NC Simul et qui est partenaire, entre autres, avec Missler Software.
Le concept Industrie 4.0 est visé par le groupe Hommel. Ce dernier a mis au point une application pour SmartPhones et tablettes pour assurer la commande à distance des machines Okuma (distribuées en France par Codem). (Source : MS)
Tous ces développements ponctuels ne seront pas suffisants et il faudra dorénavant exploiter tout le potentiel des multiples solutions informatiques qu’utilisent les entreprises. Ainsi que ceux d’Internet et de la communication mobile. En fait, la vraie révolution qui fait ses premiers pas dans la fabrication se trouve dans le concept Industrie 4.0. Lancées à plein régime en Allemagne, ces premières solutions visent à assurer l’intégration tous azimuts des installations de production. Machines, outils et outillages, pièces à usiner, commandes numériques, systèmes de gestion et de planification… tous les chainons du système de production sont dotés d’intelligence et peuvent dialoguer. Les avantages de cette démarche sont multiples et vont de l’économie d’énergie et de matière première à la possibilité d’assurer une production en grande série mais personnalisée. Un exemple : avec cette démarche, le coût des stocks peut être réduit de 30 à 40 % grâce à des informations fournies en temps réel. La productivité augmente aussi et les entreprises qui ont commencé à mettre en place ce concept enregistrent une amélioration qui peut atteindre 50%. L’offre commence d’ailleurs, à se structurer autour de ce concept révolutionnaire.
DMG équipe désormais ses machines avec la commande Celos (29 en était dotées à AMB 2014), ce qui facilite l’administration, le suivi et la visualisation des données de production. (Source : MS)
DMG, par exemple, équipe désormais ses machines avec la commande Celos (29 en était dotées à AMB 2014), ce qui facilite l’administration, le suivi et la visualisation des données de production. Le groupe Hommel démontrait à AMB 2014 une application pour SmartPhones et tablettes pour assurer la commande à distance des machines
Okuma.
Sandvik Coromant fait aussi ses premiers pas dans cette direction avec son logiciel ouvert Adveon. Ce dernier assure aux utilisateurs des outils l’accès à des informations d’usinage via différents systèmes de FAO. Une solution intégrée par Missler Software dans son logiciel TopSolid 7 et qui élimine le risque de générer un outil qui n’existe pas. L’interface véhiculant toutes les propriétés des outils, (points pilotés, parties coupantes, type et position d’attachement voire longueurs de sorties), leur exploitation dans TopSolid’Cam est immédiate.
«
Ce n’est pourtant qu’un début », assure Bruno Munier, président EMEA de Sandvik. «
Les futurs développements d’Adveon lui permettra de jouer un rôle majeur dans l’intégration de l’intelligence dans l’ensemble du processus de fabrication. » Rendez-vous est pris…
Usinage : des solutions plus productives et plus intelligentes. Accéder aux autres parties :
Première partie :
les machines d'usinage
Deuxième partie :
les outils d'usinage