Les 22 et 23 juin, à l'occasion des journées ?De la CAO à la fabrication : organisation du travail collaboratif en usinage?, le Cetim annonce la mise en place de la première plate-forme collaborative française en usinage à grande vitesse (UGV) et à
distance.
Cette opération, menée en partenariat avec le Symap (Syndicat de la machine-outil, du soudage, de l'assemblage et de la productique associée), permet à plusieurs PME , non utilisatrices de l'UGV, de s'approprier cette technologie en
produisant sur un ensemble de moyens communs (machine, outillages et logiciels). Elles bénéficient également d'un support technique, tant à titre
collectif (formation et organisation du travail) qu'individuel. Le tout, sans prendre le risque d'investir dans un équipement performant, mais pour
lequel elles n'auraient pas une charge de travail suffisante pour assurer, seule, la rentabilité.
Trois sociétés mécaniciennes, Wichard, Préciforge et SVO se sont déjà associées au projet qui peut accueillir jusqu'à cinq entreprises.
L'originalité du projet porte sur la capacité nouvelle offerte par le constructeur Röders, de pouvoir réellement programmer et piloter une machine à distance. La démonstration a été faite au Cetim, le 17 mars, en pilotant, depuis Saint-Étienne, une
production sur une machine située chez le forgeron Stevenin-Nollevaux à Hautes-Rivières, dans les Ardennes, avec une vision par webcam.
Cette innovation est liée au pilotage de la machine par des PC et non par une armoire CN classique. Cette technologie innovante assure, entre autres, une ouverture totale sur le monde des TIC. Ainsi, après une période d'essai, chaque entreprise réalisera
elle-même la production par pilotage à distance.
Pour ce projet, le Cetim assume les risques financiers et contribue aux coûts de fonctionnement. Il assure également la formation et l'accompagnement technique des différents intervenants. Les entreprises prennent en charge le solde des coûts d'exploitation. Chacune se réserve ainsi une disponibilité moyenne de production de 400 heures de jour et potentiellement plus en heures de nuit. À l'issue de cette période expérimentale, la plate-forme sera soit dissoute, soit reprise en toute autonomie par un groupement d'entreprises.
Avec cette opération, le Cetim joue pleinement son rôle de promoteur de la mutualisation et de l'innovation en mécanique.
