« Dans notre métier, nous devons répondre à deux types de clientèles : les clients qui passent commande à distance et ceux qui se déplacent sur site, principalement des artisans et des PME qui ont des besoins immédiats. Dans le premier cas, le cheminement est simplifié : réceptionner les produits, les préparer, les ranger et les livrer. Dans le second cas, il est souvent nécessaire d’interrompre un process en cours afin de servir le client rapidement. Pouvoir jongler entre ces deux types de clientèles est un des avantages du transstockeur. » indique Nicolas Charpentier. Pour les clients à distance, grâce au système de gestion commerciale utilisé par les équipes UMHS lors de la prise de commande, les dossiers avec leurs lignes de commande sont envoyés directement à la préparation et donc au transstockeur. L’opérateur n’a plus qu’à lancer les opérations pour que les produits soient extraits de leurs cassettes puis traités.

Le mode d’organisation de l’entreprise n’était auparavant pas aussi efficace. En effet, l’opérateur devait se déplacer sur le site pour aller chercher les produits de la commande et n’était pas toujours disponible pour faire face à l’arrivée d’un client. L’inconvénient était de deux ordres : le client était souvent obligé d’attendre et l’opérateur devait interrompre son travail pour aller chercher les produits du nouveau client. De nombreux trajets étaient donc ajoutés et il en découlait une perte de temps importante.

« Avec le transstockeur, l’opérateur peut interrompre le process automatique d’une commande à distance pour saisir une commande manuelle. L’opérateur peut à la fois traiter les commandes à livrer le lendemain et le client de passage qui est servi très vite, puisque le temps de mise en œuvre de la ligne est d’environ une minute. La réalisation de 200 lignes de commande qui auparavant prenaient une journée, peut aujourd’hui être effectuée en 3 heures » constate Nicolas Charpentier. « Le transstockeur nous a également permis d’avoir une parfaite connaissance des stocks : lors de chaque opération, la cassette qui contient le produit est pesée avant et après la sélection des produits de la commande. Il est ainsi possible d’avoir une actualisation systématique des stocks. » Le magasin en nid d’abeilles Kasto Unigrip permet un fonctionnement en temps masqué : pendant qu’une ligne de commande est traitée par l’extraction des produits désirés d’une cassette, le transstockeur est déjà parti chercher la cassette qui contient les produits nécessaires à la réalisation de la deuxième ligne de commande.

Chaque ligne de commande est automatiquement cerclée et identifiée avec le numéro du dossier et le nom du client. En bout de chaîne, les produits sont stockés dans l’attente du chargement des camions de livraison.

La fiabilité du flux est dûe au nombre restreint d’interventions humaines entre la livraison des fournisseurs et la livraison aux clients. (Photo UMHS)

Un marché avec peu d’acteurs

« En réalisant un tour du marché avant d’investir, nous nous sommes rendus compte que peu d’entreprises disposaient de l’expérience de Kasto avec ses solutions standardisées. » s’étonne Nicolas Charpentier. « Avec Kasto, nous n’avons eu qu’à choisir sur la base de paramètres simples : hauteur, largeur, nombre de cassettes, poids maximum des produits. » En effet, grâce à sa longue expérience dans la conception et la fabrication de magasins automatisés et à l’importance du parc installé, Kasto “parle” le même langage que les marchands de fer. Pour le stockage et la mise à disposition rapide de laminés marchands, Kasto a immédiatement proposé un système de stockage avec des cassettes de 6,40 m, 3 tonnes avec ou sans réhausse, avec ou sans séparateur, par exemple pour stocker trois types de produits dans une cassette. Ce système de séparateur permet de stocker des produits à faible rotation, en petites quantités, tout en en gardant la trace au niveau informatique. Ces produits peuvent donc être rappelés aussi rapidement qu’un produit courant. Le magasin évite également les erreurs : certains produits ont des dimensions très proches et pouvaient être confondus avec la gestion antérieure, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

« Pour la partie stockage de tôles, notre débit n’étant pas suffisant, nous sommes restés sur un système classique à base de racks et chariots élévateurs. » indique Nicolas Charpentier.

Trois collaborateurs de l’entreprise ont été formés à l’utilisation du transstockeur et une personne suffit à en assurer le fonctionnement. Il est à noter que, si l’utilisation du matériel est relativement aisée (une semaine de formation), il peut être impressionnant pour des personnes habituées à un fonctionnement classique de parc à fers. Nicolas Charpentier remarque que l’opérateur principal du magasin Kasto a tout de suite été séduit par ce nouvel outil et y a vu une opportunité de revalorisation de son travail. Christian Touchais, Directeur Commercial de Kasto France conclut que « ce système est conçu pour manipuler et élinguer la matière au minimum pour éviter de l’endommager. C’est le principe de la marchandise vers l’homme et non de l’homme vers la marchandise. »

Enfin, pour rassurer les clients potentiels, il insiste sur le fait que « Kasto est maître d’œuvre de A à Z, il est l’unique interlocuteur de l’entreprise qui investit dans un système automatisé : magasin de stockage, système de manutention, gestion de l’informatique et montage. Nous avons 3 personnes au service Hotline et une équipe de maintenance composée de 11 techniciens itinérants. Kasto peut fournir des systèmes automatisés de type Unigrip comprenant jusqu’à 1 000 cassettes. »

Accès à la première partie du reportage sur le magasin automatisé du distributeur de laminés marchands UMHS