Flexibilité en pliage et productivité en laser ont été les grands axes du stand Salvagnini sur EuroBlech. Avec en prime un outil d’aide à la décision ingénieux.

La panneauteuse P1, plus petit modèle chez Salvagnini reçoit un serre-flan automatique ainsi que la nouvelle version du système de compensation Mach 2.0 qui équipe tous les modèles de la gamme afin de garantir l’obtention d’une première pièce exacte. Les démonstrations effectuées sur le stand avec différentes nuances de matériaux (inox, électrozingué, galvanisé) fonctionnaient avec le même programme tout en laissant la machine compenser automatiquement. De la même manière, plusieurs types de pièces nécessitant des longueurs de serre-flan variables étaient fabriquées à la suite sur la P1. « Ces systèmes correspondent parfaitement aux besoins actuels des entreprises qui, pour fabriquer des pièces économiquement compétitives, recherchent des machines sans temps de réglage qui apportent une grande flexibilité » souligne Serge Bourdier, Directeur de Salvagnini France.

La panneauteuse P1 reçoit des options qui n’étaient pas disponible sur la gamme précédemment (Lames auxiliaires négatives ABA)

De son côté, la panneauteuse compacte P2 peut être équipée en option du réglage automatique des lames partielles. Même si la panneauteuse P2 assure une grande flexibilité, avec ses changements d’outils automatiques, il reste un élément qui se règle manuellement sur la version de base lorsque l’on fait des plis partiels : les lames partielles. L’option dorénavant proposée la rend donc encore plus autonome. « Il devient possible de prévoir des pièces plus compliquées tout en permettant le passage d’une fabrication à une autre en instantané sans intervention de l’opérateur. »

Le pliage sur presse plieuse évolue également chez le constructeur afin de rendre la machine auto-adaptative. Avec l’option ATA, Automatic Tool Adjuster, la nouvelle presse plieuse B3 est en mesure de produire des pièces unitaires ou de répondre au besoin de travail en kit.

Son très haut niveau de précision, de répétabilité et des vitesses de 250mm/s font que cette machine est parfaitement adaptée aux besoins industriels actuels.

Elle est équipée du contrôleur d’angle AMS, du bombage automatique Auto Adaptatif SCrowning, nouvelle solution qui adapte le bombage automatique et en dynamique, par rapport aux déformations réelles de la machine.

Sur le stand était également présentée une machine laser fibre L5 sur laquelle un important travail a été réalisé au niveau de la dynamique. Les algorithmes ont été revus afin d’optimiser les phases d’accélération et de décélération, ce qui passe également par une amélioration des programmes d’imbrication. Le but : découper plus rapidement tout en sollicitant moins la machine et en réduisant la consommation énergétique. « A puissance et motorisation égales, on assiste à un gain de 20 à 30% de la productivité » indique Serge Bourdier.

Autre nouveauté, le laser L5 est équipé d’une tête avec un système de refroidissement qui utilise le principe de Peltier. Ce dispositif remplace les circuits de refroidissement conventionnels avec une circulation d’eau réfrigérée ou d’azote, qui circulaient précédemment dans la tête.

La dynamique de la machine de découpe laser, ici avec un dispositif optionnel de chargement et déchargement, a été revue. Résultat : un gain de productivité de 20 à 30%

Aide à la décision

Industrie du Futur oblige, il est important de donner les moyens aux décideurs d’analyser les grandes quantités d’informations collectées par les machines. Salvagnini, par son histoire, a toujours apporté le plus grand soin à la maîtrise et à l’optimisation des flux. La version 2017 de sa suite logicielle permet le pilotage et le chainage des machines au sein de l’atelier avec le calcul automatisé des coûts de fabrication des pièces en fonction des technologies utilisées. Un astucieux système de simulation, baptisé Stream, permet au décideur de choisir à tout moment les combinaisons de machines adéquates pour fabriquer un lot de pièces. Pour une société qui utiliserait les différentes technologies de l’entreprise (pliage avec une presse plieuse ou une panneauteuse, découpe laser et poinçonneuse-cisaille combinée), il est intéressant de pouvoir arbitrer en fonction des typologies de pièce, des urgences et de la taille des lots les flux les plus pertinents.

Autre progrès, dans le domaine de la maintenance : « Nous sommes aujourd’hui capables d’analyser finement le fonctionnement des machines afin de détecter des dérives éventuelles annonciatrices de pannes afin de prévenir nos clients des interventions à réaliser. » La productivité globale de la machine ne se limite pas à son temps de production et il serait en effet dommage de perdre des heures d’immobilisation par manque d’anticipation.